24 January 2007

A Tokyo, les magasins parlent aux passants par puces interposées

Je suis en retard de 72h sur l'info, mais bon c'est toujours de l'info !


Ginza, le quartier le plus chic de Tokyo, tente une première mondiale. A partir du dimanche 21 janvier, les passants de cette zone commerçante vont être immergés dans un large réseau de communication radio. A tout moment, par l'intermédiaire d'un appareil ad hoc, ils pourront recevoir des informations cibléesen fonction de leur localisation : publicité pour un magasin situé à quelques mètres, offre promotionnelle à saisir... Ils pourront également demander l'itinéraire pour aller à la parfumerie ou à la station de métro la plus proche, le tout en quatre langues.
Pour participer à cette expérience, l'utilisateur va devoir s'équiper d'un Ubiquitous Communicator, un appareil portable d'une dizaine de centimètres de long, gratuit jusqu'au 10 mars et capable de lire toutes les données émises par le réseau installé dans les rues. Car pour réussir l'expérience, les deux grandes avenues de Ginza ainsi que les couloirs du métro souterrain ont été truffés de près de 10 000 "marqueurs", des relais d'informations. Il s'agit soit de puces RFID (Radiofrequency Identification), soit de codes optiques ou encore de marqueurs à infrarouge. Ces relais discrets ont été installés sur du mobilier urbain. Les propriétaires de téléphone portable auront également la possibilité de profiter partiellement de l'expérience, mais ils auront accès à un nombre limité d'informations.

Baptisée Tokyo Ubiquitous Project Ginza, cette expérimentation soutenue par le ministère du territoire, de l'équipement et des transports, s'inscrit dans un projet plus vaste, dans l'optique d'installer ce type de réseau dans des villes entières, et pourquoi pas dans tout le pays. "Le réseau mis en place à Ginza va nous permettre d'évaluer les problèmes restant à résoudre, d'affiner les technologies, prévoit Ken Sakamura, chercheur à l'université de Tokyo et directeur de T-engine, la structure qui coordonne le projet. Le réseau restera en place jusqu'à la généralisation de ce type de structure dans la société japonaise, ce qui devrait arriver autour de 2017."

D'ici là de nouvelles questions vont se poser. "Au-delà des aspects techniques, il faudra résoudre des problèmes législatifs, souligne M. Sakamura. Nous avons besoin d'un cadre juridique car l'installation de ces systèmes pose des problèmes de sécurité, mais aussi de protection des données personnelles."


(Source: Le Monde.fr)

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